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Rencontre

Jihad et justice aux procès pour terrorisme à Paris

Dans le cadre des rencontres du centre de droit comparé et internationalisation du droit, Joshua Bishay, doctorant à l'ISJPS (Réflexivité et positionnalité vis-à-vis des procès pour terrorisme à Paris, sous la direction de Livia Holden), présente :

Jihad et justice aux procès pour terrorisme à Paris

Rencontre-discussion jeudi 7 avril de 14h à 16h

Cette présentation propose un aperçu de ma recherche doctorale, sous la direction de la professeure Livia Holden. Je présenterai les objectifs, les buts et la portée de ma recherche, un aperçu succinct de la revue de la littérature existante et de ma méthodologie. Je soulignerai comment les processus de positionnalité et de réflexivité ont guidé mes approches théoriques et méthodologiques, ce que j'ai fait jusqu'à présent et ce qu'il reste à faire.

Ce projet de recherche se concentre sur les « faits » socioculturels des procès pour terrorisme, pour comprendre le processus d’interprétation des événements du procès et les facteurs qui influencent la présentation des faits au cours des procès. Il s’interroge sur le processus d'identification des domaines dans lesquels les connaissances culturelles peuvent être utiles au tribunal et sur les personnes susceptibles de fournir l’expertise culturelle. Cela conduit à la problématique suivante : « Est-ce que les identités socialement définies des avocats influencent le processus judiciaire et les décisions prises dans la salle d'audience lors des procès pour terrorisme ? ». J'ai choisi l'identité comme variable au cours de ma recherche et sur la manière dont cela peut affecter les procès. J'ai choisi comme sous-variables le genre, la race, la religion et les opinions politiques.

Je discuterai mon utilisation du « New American Realism » comme cadre théorique pour mesurer l'influence de la catégorie sociale d'une personne sur les décisions et les stratégies juridiques. Puisque l'identité est un élément central de ma recherche, je ne peux ignorer la mienne. Pour répondre à cette question, je vais présenter mes réflexions sur la positionnalité et la réflexivité, et aborder la façon dont cela a influencé mon approche. J'ai choisi l'intersectionnalité comme un cadre théorique complémentaire comme base pour aborder les identités sociales. Enfin, je justifie mon utilisation de l'expertise culturelle, afin de découvrir la manière dont les faits socioculturels au centre de certains procès sont portés à l'attention du tribunal, et si les avocats jouent un rôle dans ce domaine.

Après avoir exploré mes approches théoriques, j'expliquerai pourquoi j'ai adopté une approche ethnographique, et ce que cela signifie en pratique. Dans cette section, je décrirai mes lieux de recherche, la manière dont j'ai localisé les participants à la recherche et établi des liens avec eux, les difficultés et les adaptations apportées à mon travail sur le terrain, ainsi que la quantité de données que j'ai l'intention de collecter pour être en mesure d'extraire des conclusions significatives.

Enfin, je discuterai du travail que j'ai accompli et ce qu'il reste à faire dans les mois et les années à venir.

  • Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, Centre Lourcine | 1 rue de la Glacière, 75013 Paris | Bâtiment Suzanne Bastid, 2e étage, salle 13

Pour les personnes extérieures à l'université Paris 1 qui souhaiteraient assister à la rencontre, merci de bien vouloir adresser un mail à l'adresse : centrededroitcompareid@gmail.com

ID de réunion : 985 0927 0713 | Code secret : 088628