Droit et genre en France : un premier bilan ?
Présentation
De 2011 à 2016, le programme de Recherches et Études sur le Genre et les Inégalités en Europe, plus connu sous son acronyme de REGINE, a réuni une quarantaine de chercheurs et de chercheuses autour des rapports entre droit et genre. Dirigé par Stéphanie Hennette-Vauchez, Marc Pichard et Diane Roman, avec la participation décisive de Mathias Möschel, le programme REGINE a bénéficié d’un double financement de l’Agence Nationale de la Recherche et de la Mission Recherche Droit et Justice (désormais Institut des Études et de la Recherche sur le Droit et la Justice). Il poursuivait un objectif clair : introduire le concept de genre dans la pensée juridique française. Plus précisément, dans un contexte de quasi-inexistence de travaux juridiques s’appuyant sur le concept de genre, le projet REGINE portait une triple ambition : faire connaître les théories féministes critiques du droit en France ainsi que les outils conceptuels, normatifs et méthodologiques qu’elles mettent en avant ; produire des analyses techniques de branches du droit français au prisme de l’analyse de genre ; développer des analyses théoriques et conceptuelles originales permettant d’établir des passerelles entre le droit et les autres sciences sociales, mais aussi entre la recherche et l’enseignement juridiques.
Outre l’intense activité de publication dont il a été l’occasion, le programme REGINE a donné lieu à l’organisation d’un important colloque les 7 et 8 novembre 2013, en Sorbonne, dans l’amphithéâtre Liard. Son objet était d’analyser les rapports entre genre et droit, que le premier soit vu comme un produit ou un outil du second (cf. le programme du colloque de 2013, PDF, 265 ko).