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Séminaire

DEMOSERIES – Shaping Democratic Spaces: Security and TV series. Éthique et politique des séries télévisées

Programme du séminaire

  • Séance 9 : le 28 juin 2022 de 17h à 19h

David LaRocca (Harvard University)

Social Insecurity: Legacies of Moral Perfectionism in The Americans

Discutante :  Sandra Laugier (DEMOSERIES, université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)

Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

Centre Lourcine

1 rue de la Glacière, 75013 Paris

Bâtiment 1 Suzanne Bastid, 3e étage, espace Gisèle Halimi

Renseignements : contact@demoseries.eu


Précédentes séances

  • Séance 1 : le 5 octobre 2021 de 17h à 19h

François Jost (université Paris 3 Sorbonne-Nouvelle)

Le Bureau des Légendes : la fabrique de l’auteur

Discutante : Sylvie Allouche (DEMOSERIES, université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, UCLy)

  • Séance 2 : le 19 octobre 2021 de 17h à 19h

Piergiorgio Donatelli, université Rome La Sapienza

Ordinary Ethics of TV Series

Discutante : Sandra Laugier (DEMOSERIES, université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)

  • Séance 3 annulée
  • Journée d'étude, en partenariat avec l'IRSEM : le 8 novembre 2021 de 9h à 18h

Les représentations du monde militaire dans les séries TV et le cinéma

École Militaire, Amphithéâtre Lacoste | 1 Place Joffre, 75007 Paris

  • Séance 4 : le 7 décembre 2021 de 17h à 19h

Pauline Blistène (université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, DEMOSERIES) 

The return of the "bad Russian" in contemporary serial productions

Discutant : Thibaut de Saint Maurice (DEMOSERIES, université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)

  • Journée d'étude New Space. Séries TV et sécurité spatiale : le 15 décembre 2021 de 10h à 17h30

Si la course à la lune est finie, celle de l’espace dans un sens plus large ne fait que commencer. Des voyages spatiaux aux accès ouvert à la colonisation de Mars, ce renouveau d’intérêt pour l’espace cristallise les nouvelles tensions sino-américaines sur la scène internationale.

À l’heure où la compétition spatiale s’accélère entre les grandes puissances, le New Space est devenu un élément dimensionnant des politiques spatiales des États. Les compagnies privées telles que Space X ou Blue Origin abaissent les barrières d’accès technologiques et financières à l’espace et aux services dérivés et cherchent à développer l’exploration spatiale aux côtés des acteurs militaires traditionnels. Entre conflits d’intérêts satellitaires, quête de ressources et prestige national, l’arsenalisation de l’espace devient un enjeu géopolitique global.
La création d’une Space force par Donald Trump en 2019, l’alunissage sur la face cachée de la lune par la sonde chinoise Change 4 la même année, tout comme les annonces récentes sur le tourisme spatial d’Elon Musk, participent d’une actualité spatiale chargée. L’accès autonome à l’espace pour sécuriser les communications, la possible exploitation des corps célestes et leur régulation et le placement d’armes extra-atmosphériques sont des enjeux déterminants pour l’avenir.
Les séries TV s’emparent naturellement de ce sujet. For all Mankind et Mars jouent avec la dystopie et l’anticipation pour nous questionner sur la compatibilité des valeurs démocratiques et libérales avec les potentialités offertes par le progrès technologique dans ce secteur. D’autres, comme Space Force, caricaturent la géopolitique spatiale. La science-fiction propose tout un champ de séries comme The Expanse, qui se veulent réalistes dans l’approche de l’espace ou dans les représentations des enjeux économiques et sociaux que soulève la conquête spatiale.
Enfin la série OVNI(S) a révolutionné le sujet.
Entre ces productions fictives et la réalité du New Space, l’espace apparaît alors comme l’une des grandes questions du XXIe siècle. Le projet DEMOSERIES vous invite à venir discuter de ces enjeux lors d’une journée d’étude organisée à la Sorbonne le mercredi 15 décembre, qui réunira des invités de disciplines multiples – professionnels, universitaires, auteurs – autour de l’espace et ses représentations, de la réalité à la fiction.

Programme :  https://www.demoseries.eu/events/journe-dtudes-new-space-sries-tv-et-scurit-spatiale

  • Séance 5 ANNULÉE – Date de report en attente

Steven Fielding (University of Nottingham)

"My dear chap, politics is a conspiracy": Margaret Thatcher and the rise of the conspiracy drama in 1980s Britain

Discutante : Pauline Blistène (DEMOSERIES, université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)

Résumé

From being a political culture widely seen as defined by deference to authority, during the fractious 1980s British screens saw an increase in dramas which posited the existence of conspiracies intent on undermining representative democracy, and which were engineered by the intelligence services, Washington as well as elements within the Conservative party. These were often popular, and many believed they depicted actual threats, based as they were on real events, mixing fact and fiction as they did. As in the similar process evident in the United States a decade before these were leftist conspiracies which hoped to alert audiences to threats from within. Quite what was their political impact is however unclear – and they likely merely contributed to a general mistrust of the state, whoever was in charge.
  • Séance 6 : le 8 mars 2022 de 17h à 19h

Thibaut de Saint Maurice (DEMOSERIES, université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)

Discussion autour de la série Serviteur du peuple

  • Séance 7 : le 5 avril 2022 de 17h à 19h

Anne Besson (université d’Artois)

Imaginaires sériels de l'espionne (cultures populaires et de jeunesse)

Discutante : Sylvie Allouche (DEMOSERIES, université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, UCLy)

  • Séance 8 : le 3 mai 2022 de 17h à 19h

Mathieu Arbogast (CEMS/CRESPPA-GTM)

Ce que nous apprennent les séries policières mainstream sur les normes de genre et de violence

Discutante : Pauline Blistène (DEMOSERIES, université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)

Résumé

En focalisant l’analyse sur les contenus des séries télévisées policières, puisant dans des traditions riches comme les cultural studies et l’analyse de contenus mais aussi en mobilisant l’analyse démographique, nous entendons identifier des normes sociales. Nous prêtons d’abord attention aux effets de programmation, car des programmes comme Braquo ou The Shield ne sont pas diffusés sur les mêmes chaînes ou aux même horaires que NCIS ou Profilage. Ce sont les séries grand public de début de soirée des principales chaînes hertziennes que nous étudions. Cette télévision « mainstream » informe sur le compromis précaire (Macé) de l’industrie télévisuelle à un moment donné, et sur les normes de genre et de violence qu’il est supposé socialement acceptable de montrer à l’écran. Pour cela, nous focaliserons notre attention sur les « HST » (pour Héros de Série Télévisée, Chalvon-Demersay). L’analyse révèle l’existence simultanée d’une forte prégnance de normes sexistes d’une part, et d’un rapport à la violence assez égalitaire qui contraste avec ces inégalités de genre. Nos données nous permettront de conclure à un pluralisme normatif de la télévision mainstream, où inégalités de genre et égalité coexistent sans s’annuler.

Mathieu Arbogast est docteur en sociologie. Sa thèse porte sur les policières dans les séries télévisées, analysées dans une perspective socio-démographique.

  • Focus #5 : le 14 juin 2022 de 14h à 18h

Le pouvoir et son ombre : Figures et relations du pouvoir politique et des services de renseignements dans les séries sécuritaires

Campus Lourcine, 1 Rue de la Glacière, 75013 Paris
ISJPS, Bât. 1, 3e étage, espace Gisèle Halimi
 
L’une des singularités des séries sécuritaires tient à la façon dont elles font entrer le spectateur dans les coulisses des services de sécurité. Homeland (Showtime, 2011-2020) s’intéresse à l’action de la CIA, Le Bureau des légendes (Canal +, 2015-2020) pousse les portes du service des clandestins de la DGSE, tandis que Fauda (Netflix, 2015) suit les membres d’une unité mista’arvim de l’armée israélienne et que Killing Eve (BBC America, 2018-2022) ou Spooks (BBC One 2002-2011) naviguent entre le MI-5 et le MI-6. Ces séries racontent ainsi ce qui d’habitude échappent au regard des citoyens. Elles révèlent la dimension secrète de l’exercice du pouvoir politique et fournissent le cadre d’une représentation commune et d’une conversation partagée de son action. Mais tout aussi singulièrement, elles mettent en scène la relation entre ces services de sécurité et les figures habituelles et publiques du pouvoir politique notamment à travers la figure du chef de l’État ou de l’un de ses représentants (ministre, membre de cabinet, conseiller à la sécurité…). 24 heures chrono (Fox, 2001-2010) organise régulièrement la rencontre entre l’agent Jack Bauer et le Président des États-Unis, dans Homeland, la présidente fraîchement élue Elizabeth Keane prend ses distances avec la CIA, tandis que dans un autre registre, dans la série ukrainienne Serviteur du peuple (1+1, 2015-2019), le président Goloborodko utilise ses services secrets pour piéger des oligarques corrupteurs de ministres…
 
Comment donc s’organise la représentation du rapport entre le pouvoir politique et les services de sécurité dans ces séries ? Comment articuler le devoir de discrétion des services de sécurité et le devoir de transparence des responsables politiques ? Comment ce rapport affecte-t-il la compréhension de la sécurité en jeu dans ces récits ? Peut-on attendre, à travers lui, une description, plus complète, plus réaliste ou plus pédagogique de l’exercice du pouvoir au sein d’une démocratie ?

Programme :  
 
14h-14h15 : Introduction par Sandra LAUGIER, Professeure de Philosophie, Université Paris 1 Panthéon Sorbonne 
 
Discutante : Juliet FLOYD, Professor of Philosophy, Boston University 
 
14h15-15h : « Mensonges, dissimulations et déni plausible dans 24h Chrono » par Sylvie ALLOUCHE, chercheuse post-doctorante, ERC Demoseries  
 
15h-15h45 : « Agents au service de l’état, ou hommes de mains de l’ombre ? » par Théo TOURET-DENGREVILLE, chercheur ERC Demoseries  
 
15h45-16h : Pause café  
 
16h-16h45 : « Restaurer la confiance : responsabilité présidentielle et usage des services secrets dans Serviteur du Peuple » par Thibaut de SAINT MAURICE, chercheur doctorant, ERC Demoseries  
 
16h45-17h30 : « AI, Surveillance, and Freedom of Expression : Philosophies in Conflict » par Jim KATZ, Director of Program and Field Professor of Emerging Media at Boston University  
 
17h30-18h : Débat et conclusion  
 
Cet évènement aura lieu en présentiel, mais également via Zoom sous réserve d’inscription via le formulaire de contact à l’adresse suivante :  https://www.demoseries.eu/contact


Séminaire de recherche organisé par Pauline Blistène et Sandra Laugier (DEMOSERIES, université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)

DEMOSERIES est un projet soutenu par l’European Research Council (ERC Advanced Grant). Il est hébergé par l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et réunit une équipe de chercheurs en philosophie, science politique et études cinématographiques, afin d’explorer un corpus de séries TV sécuritaires (Le Bureau des Légendes, Homeland, Fauda...), de leur conception à leur réception par les publics. Son Principal Investigator est Sandra Laugier, professeure à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Pour plus d’informations, voir https://www.demoseries.eu