Appel à communications – Congrès Féminisme, droit et citoyenneté

La citoyenneté a trait au statut de citoyen·ne et aux droits, devoirs et privilèges y afférant. Ainsi, la citoyenneté encadre les relations entre les particuliers et l’État dans lequel vivent ces dernier·e·s. Sans surprise, la question du rapport entre féminisme, droit et citoyenneté s’appuie sur la théorie féministe du droit, qui postule la centralité du droit dans la subordination historique des femmes. Lorsque la Révolution française promulgua l’idée alors pionnière du suffrage « universel » en 1789, les femmes en étaient exclues et le furent jusqu’en 1944, en dépit du combat mené par des militantes des droits des femmes. Celles-ci réagirent immédiatement à la publication de la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen avec la publication, en France, de la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne (Olympe de Gouges, 1791) et celle, en Angleterre, de la Défense des droits de la femme (Mary Wollestonecraft, 1792). L’exemple du droit de vote, bien connu, n’illustre qu’une des multiples facettes de ce rapport triangulaire, qui connaît de fortes variations en fonction des contextes historiques et géo-politiques dans lesquels on peut l’étudier.

Ce colloque international se propose ainsi d’explorer les enjeux contemporains ayant partie liée au féminisme, au droit et à la citoyenneté et sollicite des communications portant notamment, mais non exclusivement, sur les thèmes suivants :

• Activisme féministe
• Démocratie et montée des populismes
• Droits des femmes
• Droits reproductifs et justice reproductive
• Égalité femmes-hommes
• Genre et sexualité
• Intersectionnalité

Le colloque, qui n’a pu se tenir en 2020 ni en 2021 en raison de la crise sanitaire liée au Covid-19, s’adresse à la fois aux universitaires, chercheurs et professionnels travaillant en particulier dans les champs disciplinaires suivants : droit, philosophie, histoire, sociologie, études sur le genre, science politique, civilisation. Les langues de travail seront le français et l’anglais ; le colloque aura lieu en présentiel. Il ne nous est pas possible de proposer un format hybride mais nous espérons pouvoir retransmettre en direct les conférences plénières et ouvrir ces dernières au public. Brenda, ex-présidente de la Cour suprême du Royaume-Uni, a reconfirmé sa participation, ce dont nous nous réjouissons infiniment, ainsi que les professeures Diane Roman, Rosemary Hunter et Erika Rackley.

L’hébergement et les frais de transport ne seront pas pris en charge, mais les frais d’inscription inclueront une réception le lundi soir. Le choix des dates a été arrêté pour que celles et ceux qui le souhaitent puissent se rendre immédiatement après au congrès LSA/RCSL qui aura lieu a Lisbonne du 13 au 16 juillet.

Les propositions, de 300 mots maximum, sont à envoyer d’ici le 30 mars 2022, accompagnés d’une brève note biographique, à :

Alexandrine Guyard-Nedelec (propositions en français) : alexandrine.guyard-nedelec@univ-paris1.fr

Rosemary Auchmuty (propositions en anglais) : r.auchmuty@reading.ac.uk