Contrat doctoral – L’hydrogène, une énergie du futur ?
Contrat doctoral : L’hydrogène, une énergie du futur ? Pour une approche réflexive des technologies destinées à maintenir l’habitabilité de la Terre
Candidatures à envoyer avant le 16 juillet 2024
Informations générales
Contrat doctoral : L’hydrogène, une énergie du futur ? Pour une approche réflexive des technologies destinées à maintenir l’habitabilité de la Terre
Référence : UMR8103-NASMAR-005
Nombre de postes : 1
Lieu de travail : PARIS 13
Type de contrat : CDD Doctorant/Contrat doctoral
Durée du contrat : 36 mois
Date de début de la thèse : 1 octobre 2024
Quotité de travail : Temps complet
Rémunération : La rémunération est d'un minimum de 2135,00 € mensuel
Section(s) CN : Anthropologie et étude comparative des sociétés contemporaines
Description du sujet de thèse
Ce projet de thèse porte sur l’exploitation de l’hydrogène en France, et sera affilié à la chaire « Habitabilité de la terre et transitions justes » portée par Nastassja Martin et hébergée à l’ISJPS.
En septembre 2023, le ministre de l’Économie a présenté le plan français pour le développement de l’hydrogène décarboné (9 milliards d’euros dont 80 millions pour la recherche et l’innovation). L’idée qu’un nouveau modèle énergétique se substitue à l’ancien est relativement consensuelle : les énergies vertes remplaceront les énergies carbonées, elles seront durables et préserveront l’habitabilité de la Terre. Le discours de la transition énergétique présente en outre le secteur minier en sauveur de la planète, puisque ses produits sont indispensables à l’essor des énergies renouvelables. Les évidences et promesses de ces discours, la transformation des valeurs qu’ils entendent opérer, doivent être passées au crible des réflexivités historiques, sociales et politiques. Les humanités environnementales se sont données pour rôle de produire des données et des concepts qui ouvrent sur d’autres formes de normativités que celle d’accompagner le monitoring environnemental éclairé de la transition énergétique, tout en pointant la problématique coloniale que soulèvent l’annexion de nouveaux territoires et les cycles de relances modernisatrices sous-tendus par de nouveaux régimes de justification.
Dans le sillage de ces travaux, la thèse portera sur un cas d’étude concret sur l’hydrogène en France (ou éventuellement en Europe). Cette thèse s’insèrera dans le programme de recherche de la chaire « habitabilité de la terre et transitions justes », qui s’intéresse notamment aux effets politiques, sociaux et environnementaux d’un grand projet d’hydrogène vert au Chili. L’un des angles de recherche concerne l’interdépendance de l’hydrogène patagon avec l’extractivisme minier au nord du pays, qui sous-tend la possibilité de la transition vers l’hydrogène. Le projet de la chaire questionne cette interdépendance en la mettant en regard des cosmologies et pratiques des collectifs autochtones qui peuplent ces territoires. Le projet d’hydrogène vert chilien est porté par une entreprise française. Travailler sur un cas français pour cette thèse permettra une réflexion sur les liens entre les territoires français et chiliens, et apportera une dimension comparative au projet collectif de la chaire, en synergie avec les recherches d’un post-doctorat sur l’éolien en France, depuis une perspective d’anthropologie du travail. La thèse devra s’inscrire dans ces thématiques générales.
Cette thèse sera co-encadrée par une anthropologue (Nastassja Martin) et une philosophe (Sandra Laugier). Notre travail est interdisciplinaire : il n’y a pas de point de vue privilégié pour aborder le problème ; la thèse est donc ouverte à l’ensemble des disciplines des sciences humaines et sociales. Le cadre méthodologique comme le choix précis du terrain sont volontairement laissés ouverts aux propositions des candidat.e.s.
Contexte de travail
L’ISJPS est une UMR qui a pour tutelles l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et le CNRS. L’ISJPS a ses bureaux sur le campus Port-Royal, au centre Lourcine (Paris 13e).
Il/Elle travaillera en concertation avec une équipe de 4 agents administratifs.
L'Institut des sciences juridique et philosophique de la Sorbonne (ISJPS) réunit des chercheurs, des enseignants-chercheurs, des post-doctorants et des doctorants, des chercheurs associés, qui abordent ensemble, à partir de leur expertise disciplinaire, des thématiques stratégiques au cœur de nos sociétés. En droit comme en philosophie, l'ISJPS anime et participe à des programmes tant nationaux qu'internationaux.
Effectifs de l'unité au 31 décembre 2022 :
- Une équipe d'appui à la recherche constituée de :
o Une secrétaire générale (IE, CNRS)
o Un gestionnaire administratif et financier (TCN, CNRS)
o Une personne dédiée à l'organisation et à la logistique des manifestations scientifiques (IE, UP1)
o Une personne en charge de la communication (CDD cat. A, UP1)
- 22 Professeurs des universités
- 22 Maîtres de conférences
- 5 Directeurs de recherche CNRS
- 5 Chargés de recherche CNRS
- 14 Enseignants-chercheurs émérites et 1 Directrice de recherche honoraire
- 5 Postdoctorants
- 210 Doctorants